Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a bénit de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ.
Pour répondre à la question «qui suis-je?», il faut d'abord répondre à la question «où suis-je?»
Regardez à nouveau le premier verset, et notez la double location des croyants.
Les versets 3 à 14 du premier chapitre sont une seule longue phrase en grec, dans laquelle Paul liste un grand nombre de bénédictions dont nous sommes au bénéfices.
Regardez l'endroit où sont ces bénédictions.
L'expression «dans les lieux célestes» (ἐν τοῖς ἐπουρανίοις) revient 5 fois en Éphésiens:
Les lieux célestes sont le monde invisible, dans lequel à la fois Dieu règne de manière incontestée (Dieu le Père et Jésus-Christ sont assis sur le trône), et à la fois l'autorité de Dieu est contestée: il y a des entités qui contestent ce règne.
Notre moyen d'accès aux lieux céleste est par le Christ. Nous sommes assis dans les lieux célestes parce que nous sommes en Christ.
Paul utilise environ 200× l'expression «en Christ» pour parler des chrétiens. Quand quelqu'un utilise autant une phrase, c'est qu'il ne veut pas qu'on l'oublie.
L'expression «En Christ» revient 36× dans l'épître aux Éphésiens. C'est le livre de la Bible dans lequel cette expression revient le plus.
C'est donc une notion clé à comprend pour comprendre l'épître aux Éphésiens, et notre nouvelle identité.
Pour comprendre comment Paul comprend l'expression «en Christ», il vaut la peine de sortir un peu de l'épître aux Éphésiens pour voir comment il l'utilise ailleurs.
Prenez un moment pour lire les références suivantes, et en discuter en vous posant les questions suivantes:
21 Car, tout comme la mort a fait son entrée dans ce monde par un homme, la résurrection vient aussi par un homme. 22 En effet, de même que tous les hommes meurent du fait de leur union avec Adam, tous seront ramenés à la vie du fait de leur union avec le Christ.
Par lui, vous êtes unis au Christ, qui est devenu pour nous cette sagesse qui vient de Dieu : en Christ, en effet, se trouvent pour nous l’acquittement, la purification et la libération du péché.
12 Par un seul homme, le péché est entré dans le monde et par le péché, la mort, et ainsi la mort a atteint tous les hommes parce que tous ont péché …
13 En effet, avant que Dieu ait donné la Loi de Moïse, le péché existait bien dans le monde ; or le péché n’est pas pris en compte quand la Loi n’existe pas. 14 Et pourtant, la mort a régné depuis Adam jusqu’à Moïse, même sur les hommes qui n’avaient pas commis une faute semblable à celle d’Adam – qui est comparable à celui qui devait venir.
15 Mais il y a une différence entre la faute d’Adam et le don gratuit de Dieu ! En effet, si la faute d’un seul a eu pour conséquence la mort de beaucoup, à bien plus forte raison la grâce de Dieu accordée gratuitement par un seul homme, Jésus-Christ, a surabondé pour beaucoup. 16 Quelle différence aussi entre les conséquences du péché d’un seul et le don de Dieu ! En effet, le jugement intervenant à cause d’un seul homme a entraîné la condamnation, mais le don de grâce, intervenant à la suite de nombreuses fautes, a conduit à l’acquittement. 17 Car si, par la faute commise par un seul homme, la mort a régné à cause de ce seul homme, à bien plus forte raison ceux qui reçoivent les trésors surabondants de la grâce et le don de la justification régneront-ils dans la vie par Jésus-Christ, lui seul.
18 Ainsi donc, comme une seule faute a entraîné la condamnation de tous les hommes, un seul acte satisfaisant à la justice a obtenu pour tous les hommes l’acquittement qui leur donne la vie. 19 Comme, par la désobéissance d’un seul, beaucoup d’hommes sont devenus pécheurs devant Dieu, de même, par l’obéissance d’un seul, beaucoup sont déclarés justes devant Dieu.
Quand Paul utilise cette expression, il ne fait que reprendre des paroles de Jésus lui-même.
Une bonne illustration qui permet de mieux comprendre ce que signifie «être en Christ» se trouve en Jean 15.
1 Je suis le vrai plant de vigne et mon Père est le vigneron. 2 Tous les sarments, en moi, qui ne portent pas de fruit, il les coupe, et tous ceux qui en portent, il les taille afin qu’ils produisent un fruit encore plus abondant. 3 Vous aussi, vous avez déjà été purifiés grâce à l’enseignement que je vous ai donné. 4 Demeurez en moi, et moi je demeurerai en vous. Un sarment ne saurait porter du fruit tout seul, sans demeurer attaché au cep. Il en est de même pour vous : si vous ne demeurez pas en moi, vous ne pouvez porter aucun fruit.
5 Je suis le cep de la vigne, vous en êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, portera du fruit en abondance, car sans moi, vous ne pouvez rien faire. 6 Si quelqu’un ne demeure pas en moi, on le jette hors du vignoble, comme les sarments coupés : ils se dessèchent, puis on les ramasse, on y met le feu et ils brûlent. 7 Mais si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, vous l’obtiendrez. 8 Si vous produisez du fruit en abondance et que vous prouvez ainsi que vous êtes vraiment mes disciples, la gloire de mon Père apparaîtra aux yeux de tous.
Discuter l'analogie de la plante.
Notamment:
Nous reviendrons en profondeur sur ce texte, mais pour l'instant lisez rapidement Éphésiens 1.3-14, et notez: (mentalement ou sur une feuille)
Faites la même chose avec Éphésiens 2.4-8.
Dans Éphésiens 2.4-8, l'image est encore plus frappante, puisque nous sommes morts (donc pas capables de faire grand chose), et que Dieu décide souverainement de nous ressusciter pour nous placer en Christ. Là encore, la foi est mentionnée comme moyen, mais Dieu est l'acteur.
Qui est l'acteur principal dans le fait d'être en Christ?
À quoi est-ce que cela se voit, qu'une personne soit en Christ? Autrement dit, quelle est la différence visible entre une personne qui est en Christ, et une personne qui n'est pas en Christ?
Est-ce que je suis en Adam, ou en Christ?
Et donc, est-ce que je suis béni? Est-ce que je le crois? Est-ce que je le vois?
Proclamez à voix haute que vous êtes en Christ, et que vous êtes bénis.
Moi, [nom]
Je suis en Jésus-Christ.
Je ne suis pas maudit,
je suis béni.
Je ne suis pas un peu béni,
je suis béni de toute les bénédictions du Saint-Esprit.
Parce que je suis béni en Christ,
je ne peux rien faire pour être moins béni.
Parce que je suis béni,
Je veux découvrir et vivre chacune de ces bénédictions.
Amen.
Le fait que Dieu soit l'auteur de notre salut est une idée qui suscite énormément de levées de boucliers. Pourtant, si Dieu le révèle, ce n'est pas pour en faire un objet de débat, mais un catalyseur d'adoration.
Prenez un moment pour louer Dieu, et le remercier du fait que — si vous croyez — vous êtes en Christ, et vous êtes bénis.
La prochaine fois, nous verrons la première vérité fondamentale sur notre identité en Christ, dans Éphésiens 1.3-14.
S'il vous reste du temps, vous pouvez réfléchir aux questions suivantes:
Le baptême est le signe de notre union avec Jésus. Pas le signe de notre fidélité, de notre compréhension de l'Évangile, de notre engagement. C'est le signe que nous sommes en Christ.
Si vous êtes en Christ — c'est à dire que lorsque vous entendez l'Évangile, vous y croyez — mais que vous n'êtes pas baptisés, contactez votre pasteur. Il n'y a aucune raison d'attendre, c'est le moment de se jeter à l'eau :)
Si je suis unis avec Jésus, comment est-ce que j'entretiens ma relation avec lui?
Qu'est-ce que cela change que Dieu soit celui qui me place en Christ, et que ma seule responsabilité soit la confiance? En quoi est-ce reposant, libérateur?
À quoi est-ce que cela m'engage? (Cf. Éphésiens 1.13 et Marc 4)
Si c'est Dieu qui nous place en Christ, alors est-ce qu'on a encore besoin d'aller annoncer la Bonne Nouvelle autour de nous? Pourquoi? (Cf. Éphésiens 1.13.)