Paul, apôtre de Jésus-Christ par la volonté de Dieu, à ceux qui, [à Ephèse], sont saints et fidèles en Jésus-Christ: Grâce et paix à vous de la part de Dieu, notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ!
Paul n'est pas un enseignant auto-proclamé, ni un sage qui nous donne une opinion parmi d'autres.
Il n'est pas même le plus grand héro missionnaire de l'Église, qu'il faudrait écouter à cause de sa renommée.
Il est apôtre de Jésus-Christ. Son autorité est celle de Jésus-Christ lui-même.
Leur ministère, fondé sur une révélation, est de poser les fondements de l'Église universelle.
Cf. 2.20, 3.5, 4.11.
Êtes-vous prêts à écouter la voix du Christ qui vous parle aujourd'hui à travers les mots de Paul? Vous rendez-vous compte de la valeur de cette parole? Êtes-vous prêt à l'accueillir, la méditer, la chérir, la laisser prendre racine en vous?
Prenez quelques minutes pour vous préparer à écouter: en silence, en prière, …
Notre Père,
Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ,
Toi qui possède la gloire,
Donne nous par ton Esprit
sagesse et révélation,
afin que nous te connaissions.
Illumine notre intelligence,
afin que nous comprenions
quelle est l'espérance à laquelle tu nous appelles,
quelle est la glorieuse richesse de l'héritage que tu nous offre,
quelle est l'extraordinaire grandeur de la puissance que tu met en œuvre en notre faveur.
Donne nous d'être fortifiés par ton Esprit,
jusqu'au plus profond de nous-même.
Que le Christ habite dans nos cœurs.
Que nous soyons enracinés et fondés dans son amour,
et que nous soyons ainsi rempli de toute la plénitude de Dieu.
À toi,
qui par ta puissance agissant en nous
peut réaliser infiniment au delà de ce que nous demandons ou pensons,
à toi soit la gloire
dans l'Église et en Jésus-Christ,
aujourd'hui et pour toujours.
Amen.
Paul appelle les éphésiens «saint et fidèles en Jésus-Christ.» Ces deux termes peuvent résumer la structure de toute la lettre:
«Moi, qui suis prisionnier à cause du Seigneur, je vous demande donc instamment de vous conduire d'une manière digne de l'appel qui vous a été adressé.»
Pourquoi est-ce important de respecter cet ordre des choses?
Qu'est-ce que cela change de savoir que ce que je dois vivre s'appuie sur ce que Dieu a fait pour moi, et non pas l'inverse?
Éphèse se situait en Asie, une province romaine, maintenant en Turquie. Il s'agissait d'une grande ville, d'au-moins 250'000 habitants, une plaque tournante pour le commerce, l'économie, la culture, la politique. C'était aussi un centre religieux important, avec le temple d'Artémis (Diane), énorme et imposant, extrêmement populaire et visité, une des 7 merveilles du monde antique.
Avant de se lancer dans une étude plus approfondie de l'épître, prenons un peu de recul pour en faire un survol. Cette lettre était prévue pour être entendue en une fois, de bout en bout, et oralement.
Lisez-là, en entier, à voix haute (en remplaçant «à Éphèse» par l'endroit où vous êtes), et recevez la comme si elle vous était directement adressée, comme si Paul prêchait aujourd'hui devant vous.
Qu'est-ce qui vous a frappé dans cette première lecture?
Notez vos questions questions et remarques sur les différents passage pour y revenir plus tard.
Paul appel ses lecteurs «saints et fidèles». Le reste de l’épître nous permettra de mieux comprendre de quoi il s'agit. Est-ce que si je devais me décrire en quelques mots, est-ce que ceux-là me viendraient à l'esprit?
«Saints et fidèles» est une déclaration d'identité. La question de l'identité — qui suis-je? quel est le sens de ma vie? à quoi est-ce que je sers? — est au cœur de cette épître. Et elle est au cœur de nos préoccupation en tant qu'être humain.
Très souvent, nous répondons à la question de l'identité sur la base de:
Autrement dit, je dois faire quelque chose pour être quelqu'un.
La réponse que Paul donne à cette question n'est pas trouvée en nous, mais en Jésus-Christ. Je suis «en Christ». Ce terme revient un grand nombre de fois dans l'épître (cf. prochaine étude), et indique que mon identité n'est pas fondée sur ce que je fais, mais sur ce que Jésus a fait pour moi.
Sincèrement, qui suis-je?Souvent, on a une réponse théorique à la question de l'identité («je suis enfant de Dieu en Christ»), mais une réponse fonctionelle différente. C'est à dire que mes actions seront basée sur une autre identité que celle que je confesse.
Cette identité fonctionnelle se révèle souvent dans les crises (qu'est-ce que je me dis pour me rassurer), lorsque je suis triste (vers quoi je me tourne pour me consoler), quand je suis jaloux ou menacé (probablement quelqu'un plus ancré dans l'identité que je convoite), etc.
Pour que cette étude ne reste pas superficielle, il vaut la peine de confronter notre nouvelle identité en Christ avec notre ancienne identité qui s'accroche encore à nous.
Si je suis honnête avec moi-même, en quoi est-ce que je fonde mon identité de manière fonctionnelle? Prendre un moment seul avec Dieu pour y réfléchir.
Si vous êtes en confiance, échangez avec bienveillance sur ces fausses identités.
Priez qu'au long de cette étude Dieu vous aide à découvrir et à vous ancrer plus profondément, plus fonctionnellement, dans votre identité en Christ.
Pour qu'à la question «Qui suis-je?», je puisse répondre sincèrement: «je suis saint et fidèle en Christ, celui qui est le JE SUIS.»
La prochaine fois, nous approfondirons ce que cela signifie que notre identité soit «en Christ.»