Le mouvement contemporain de louange et adoration (praise & worship) est une réelle bénédiction pour l’Église. Que personne n’en doute. Notamment, il rend facilement accessible une approche de Dieu émotionnelle, mystique, en complémentarité à l’approche rationnelle plus commune en modernité. Personnellement, par exemple, c’est grâce à des temps de louange que j’ai appris à reconnecter avec mes émotions. Mais ce mouvement amène avec lui son lot d’effets pervers, et parmi ceux-ci, le risque de tuer l’adoration. Aussi paradoxal que cela puisse paraître. Je m’explique. À force d’appeler systématiquement et exclusivement les blocs de chants des « moments de louange » ou « d’adoration », on crée dans la tête des chrétiens une équivalence entre « chant » et…