Tagévangélisation

St-François St-Jacques: bilan de reconnaissance

St-Jacques, une vision presque post-apocalyptique

Après 2 ans, mon ministère de pasteur EERV à St-François St-Jacques s'arrête. Je dois quitter la paroisse. Deux ans de ministère dans lesquels il s'est passé des choses très contrastées. Certaines tristes, injustes et sombres. D'autres magnifiques, porteuses et vivifiantes.

Maintenant que je sais que je dois quitter St-Jacques, j'aimerais profiter de dresser un bilan de reconnaissance.

Lettre à moi d’il y a 2 ans

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Cher moi d’il y a 2 ans,
Ce que je vais t’écrire là, je sais que tu ne peux pas l’entendre là où tu es. Pas simplement à cause du soi-disant continuum spatio-temporel — techniquement il me suffirait de rétro-dater ce post de 2 ans pour que tu puisses le lire.
Non, tu ne peux pas entendre ce que je vais dire parce que tu es trop con.

Évangéliser dans le contexte de la sécularisation

Quelle est la tâche de l’Église dans une société sécularisée? Comment envisager l’évangélisation dans un tel contexte? « Evangelism in the Context of Secularisation » est article de Lesslie Newbigin, paru en hollandais en 1990 dans Kerk en Theologie et republié en 1994 dans A Word in Season: perspectives on Christian World Missions. Ce qui suit est un résumé / traduction / paraphrase de l’article. La sécularisation L’idée que le progrès et la science moderne allaient éliminer progressivement toute croyance religieuse a été largement abandonnée. Le siècle passé a été le témoin d’une grande croissance de nombreuses spiritualités en Occident: traditions orientales, résurrection d’anciennes religions païennes, l’énorme popularité de l’astrologie, etc. Mais laissant de côté ces…

François, La joie de l’évangile (ePub)

Voulant lire evangelii gaudium confortablement sur ma liseuse, j’ai crée un ePub à partir du site officiel. Je suis sûr que cela pourrait servir à d’autres, alors la voici:   François, la joie de l’évangile (ePub, 412 ko)   Evangelii gaudium est une exhortation apostolique du pape François émise le 24 novembre 2013. Elle concerne la mission première de l’Église dans le monde moderne: l’évangélisation. «La joie de l’Évangile remplit le cœur et toute la vie de ceux qui rencontrent Jésus. Ceux qui se laissent sauver par lui sont libérés du péché, de la tristesse, du vide intérieur, de l’isolement. Avec Jésus Christ la joie naît et renaît toujours. Dans cette Exhortation je désire m’adresser aux fidèles chrétiens, pour les inviter à une nouvelle étape évangélisatrice…

[BD] Ecclesiologie — et si Jésus avait autre chose en tête?

Et si Jésus avais autre chose en tête lorsqu’il a dit:
J’ai reçu tout pouvoir dans le ciel et sur la terre: allez donc dans le monde entier, faites des disciples parmi tous les peuples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit et apprenez-leur à obéir à tout ce que je vous ai prescrit. Et voici: je suis moi-même avec vous chaque jour, jusqu’à la fin du monde.

La mission en trois M

« Mission », « évangélisation » — ces mots qui font peur. Tellement peur qu’on en parle tellement peu. Et de fait, la missiologie est le parent pauvre de la théologie réformée, en tout cas en suisse romande. Dans le cadre d’une soirée de présentation d’un projet missionnaire, collaboration de trois paroisses de l’EERV, j’ai proposé hier soir trois lignes théologiques qui portent et colorent notre désir d’action. La missio dei: le moteur de la mission L’incarnation: le modèle de la mission La communauté: le moyen de la mission 1. La missio dei — le moteur de la mission Une idée répandue est que l’Église a une mission, et cela fait partie de ses différentes activités (à côté du service, de l’enseignement, de l’adoration, etc.). Dieu est statique, et parmi ses multiples…

Évangélisation prend trois « P »

Qu’est-ce qu’évangéliser? J’ai déjà parler un peu de ce que l’évangélisation n’est pas. Mais si l’on reçoit l’Évangile comme une bonne et heureuse nouvelle que l’on a envie de partager — c’est à dire si l’on pense qu’il y a quelque chose de profondément bon et beau et vrai dans l’Évangile de Jésus-Christ et que l’on a l’intention de la partager — quels éléments sont nécessaires pour le transmettre à d’autres? Présence Le modèle de toute approche missionnaire, c’est l’approche de l’Envoyé par excellence — le Christ. C’est l’incarnation. L’incarnation est une identification paradoxale avec les gens à qui l’on veut partager cette bonne et heureuse nouvelle. Paradoxale, car elle est totale tout en étant incomplète: « dans le monde sans être du monde. » Dieu s’est vraiment fait…

Est-ce que l’Église a tué la Mission?

D’un côté, on a des chrétiens tout-feu-tout-flamme qui veulent dire à tout le monde combien Jésus est génial. De l’autre côté, on a des chrétiens rigoureux qui veulent s’assurer à coup de réunions et règlements que la maison tienne en un morceau. À supposer que cette caricature dise quelque chose de la réalité, est-ce une fatalité que les deux restent séparés, ou est-ce possible — voire nécessaire — qu’ils œuvrent ensemble? En 1961, le Conseil Internation des Mission est intégré au Conseil Œcuménique des Églises. 20 ans plus tard, Newbigin, qui a été au cœur de ces événements, pose la question: est-ce que cette décision était la bonne? Quels en ont été les fruits? Est-ce que l’Église a tué la Mission, ou est-ce que la Mission a réorienté l’Église? Ce qui suit n’est que ma tentative…

Faut-il abandonner le mot « évangélisation »?

Un matin d’examen, lors de ma deuxième année d’étude, un des étudiants a déboulé en criant dans la cuisine commune: « Je vais être tonton! Je vais être tonton! ». Il allait vers chacun, en gesticulant de ses grands bras, pour annoncer l’heureuse nouvelle. Même la salle d’examen — le regard sérieux du professeur et le silence quasi-religieux des étudiants assis chacun à leur table — n’a pu calmer sa passion: « Je vais être tonton! » Au centre du message chrétien, il y a une bonne nouvelle (traduction littérale de « évangile »), un événement qui demande a être raconté et partagé. En fait, c’est caractéristique du christianisme qu’il ne s’agit pas avant tout d’accomplir quelques bonnes actions ou de parvenir à une illumination spirituelle, mais d’entendre cette…

Quand Lausanne rencontre Genève

On vit des temps passionnants. Pour les missiologues, notamment. (Pas envie de lire? → sautez à la vidéo en bas) Deux courants… Le siècle passé a vu s’organiser les grands élans missionnaires des siècles précédent. En particulier, la conférence mondiale des missions d’Edimbourg en 1910 est reconnu comme le point de départ symbolique du Conseil Œcuménique des Église (dont le siège est à Genève). Puis cet élan missionnaire a été marqué par une vision radicalement séculière de la mission: Le but de la mission n’est pas la croissance de l’Église, mais la justice de Dieu. Son agenda est définit non par l’Église (les lieux où elle est absente par exemple), mais par le monde (les lieux où la dignité humaine est menacée). La relation aux autres religions est marquée l’ouverture, et…

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