St-François St-Jacques: bilan de reconnaissance

S

Après 2 ans, mon ministère de pasteur EERV à St-François St-Jacques s’arrête. Je dois quitter la paroisse.

Deux ans de ministère dans lesquels il s’est passé un bon paquet de choses très contrastées. J’y ai découvert des réalités tristes, injustes et sombres de l’Église — ce dont j’ai déjà un peu parlé ces derniers temps (par exemple ici, , ou encore ). L’Église, c’est aussi ça, malheureusement. Et c’est normal: c’est très humain…

Mais j’y ai aussi vécu des choses magnifiques, fait des super rencontres et participé à de très belles activités. L’Église, c’est aussi ça, heureusement. Et c’est normal: c’est très humain 🙂

Maintenant que je sais que je dois quitter St-Jacques et faire le deuil de notre ministère en ce lieu, j’aimerais profiter de dresser un bilan (non-exhaustif) de reconnaissance. Je procède par ordre plus-ou-moins chronologique.

Edit: pour clarifier suite à plusieurs questions qui m’ont été posées: je dois partir contre mon gré. Mais je ne souhaite pas parler de cela ici, le temps est à la reconnaissance.

Edit post-rédaction:

  • J’ai de la peine à réaliser que tout ceci a été fait en moins de 2 ans, et malgré de grosses résistances ! Open Source Church se veut voulait un endroit où — comme pour les logiciels libres — chacun·e peut contribuer à sa manière, selon sa mission de vie et ses compétences. Tout ce qui suit n’aurait pas été possible sans des centaines de contributions individuelles importantes. BigUp !
  • Je parle des activités parce que c’est plus simple pour présenter les choses, mais comme le rappelle souvent mon épouse: « On est plus important que ce qu’on fait. » À travers les activités, ce sont les gens qui comptent.

MERCI pour le passé de la paroisse et de l’Église

St-Jacques a été construit il y a une cinquantaine d’années par des pionniers visionnaires qui ont anticipé le développement urbain et désiré le rayonnement de l’Évangile. C’est sur leurs épaules de géants que je me suis humblement tenu quelque temps. Et je suis reconnaissant à la paroisse pour cet héritage magnifique, et pour toutes les personnes qui l’ont fait vivre jusqu’à aujourd’hui.

Une partie du travail pionnier, c’est le travail du chercheur d’or: c’est de passer le passé au crible du tamis pour en ressortir des pépites. Beaucoup de ministres pionniers aujourd’hui se tournent vers le passé, la tradition, l’histoire de l’Église, pour en ressortir des richesses et les faire briller à nouveau aujourd’hui sous une lumière nouvelle.

Comme l’illustrent par exemple ces mots du pasteur Bastien en 1977, lors d’un voyage du chœur paroissial de St-Jacques dans les vallées vaudoises:

C’est vrai que ces lieux et l’histoire de ces lieux nous enrichissent, nous affermissent, et c’est une grâce. Mais il n’y a pas de grâce sans risque, et le risque de ce voyage c’est de nous enfermer glorieusement dans un glorieux passé. Or l’Évangile est exigeant ! … Le passé, oui, comme une richesse, pas comme un poids. Le passé oui, mais comme un tremplin !Pasteur Bastien, 1977

Fort de cette pépite, je choisis de ne pas rester enfermé dans un passé fantasmé (glorieux ou noirci) de mon ministère à St-Jacques. Je veux le passer au crible du tamis pour en sortir quelques pépites qui m’enrichiront dans la suite de mon pèlerinage.

Et si, dans ce qui suit, je mets principalement l’accent sur les activités nouvelles qui ont été créées pendant cette période, c’est sans oublier que rien n’aurait été possible sans les générations qui nous ont précédés et qui nous ont transmis l’Évangile. Merci à nos pères et mères spirituels, à St-Jacques et ailleurs.

MERCI pour Holygames

Holygames offre des espaces de rencontre en toute liberté autour du jeu de société et de la spiritualité. Nous avons organisé 3 weekends, dont le succès nous a étonné: de 100 à 180 participants ! Tout ça grâce à l’aide d’un grand nombre de participants et bénévoles qui ont cru à l’aventure — et qui y ont pris goût ! Merci à chacun·e ! Ultimement, holygames, c’est le fruit de l’amitié Demaurex-Juvet-Keshavjee. Je vous aime, merci d’être ces compagnons d’armes et de jeux que vous êtes !

Et 3 grosses journées holygames ainsi que de nombreux après-midi ont été vécus dans le même esprit, mais à Lausanne et en plus petit. Organisés là aussi grâce à plein de bénévoles, mais principalement grâce à William, merci et bravo à toi ! Faire ta connaissance est un des plus beaux cadeaux que le jeu de société m’a fait 🙂

Pour moi, holygames c’était la partie la plus prometteuse de mon ministère: joyeuse, libre, créative, profonde, plurielle, humaine. Et qui a porté le plus de fruit. On y a vécu plein de jeux et de rencontres, mais aussi des cultes ludiques inoubliables (plus à ce sujet plus bas), et toutes sortes de temps de spiritualité et d’ateliers passionnants pour faire le point entre la culture du jeu et l’Évangile.

C’était l’occasion aussi d’expérimenter d’autres formes de gouvernances, plus participatives, plus libres. Nous avons par exemple bidouillé en toute modestie l’holycratie, une forme d’holacratie simplifiée et adaptée à nos besoins. Nous y faisons régulièrement l’expérience en profondeur d’un vrai travail en équipe: on se complète, on se prend parfois le chou, on s’entraide — et quand l’un·e est à bout, iel peut réellement s’appuyer sur les autres. Et c’est magnifique.

Holygames va continuer (ça va peut-être s’arrêter progressivement à St-Jacques), mais les weekends dans tous les cas se poursuivront à Leysin, et probablement ailleurs aussi.

MERCI pour les célébrations Open Source

Open Source Church (avant de s’appeler ainsi) était motivé par une exploration spirituelle et liturgique. La volonté de vivre des formes de célébrations expérimentales (on teste), expérientielles (on veut vivre quelque chose) et participatives (on est tou·te·s acteurices). Une douzaine de célébrations extrêmement variées ont été portées par des équipes différentes qui y amenaient leurs propres compétences et intérêts: autour de l’impro, de la danse, d’un récit pascal immersif, de la méditation, de gongs, d’activisme écologique, du bibliodrame, d’une sainte cène médiévale, etc. Les seuls point communs étaient: la parole de Dieu au centre, et un fort ancrage dans le corps.

Et dans le cadre des weekends ou journées holygames ont été organisés des « ludicultes »: des cultes avec une dimension ludique (composition aléatoire de chants, JDR où l’assemblée pouvait voter la suite des événements du culte) et participative. Là aussi expérimental et participatif.

Tout n’était pas également réussi — c’est le risque des démarches expérimentales. Mais nous y avons vécu beaucoup de choses profondes et surprenantes… Cela m’a permis par moment d’expérimenter la Bible comme jamais au paravent. Et à d’autres de reconnecter avec, voir de la découvrir un peu. Et j’ai acquis la conviction que le culte aurait beaucoup plus à nous offrir que ce que j’y vis actuellement !

Un très grand nombre de personnes a porté ces célébrations, mais l’architecte principal de l’ensemble était Jean-Christophe Emery. Un tout grand merci et bravo à toi ! C’était passionnant et stimulant de vivre cette exploration ensemble.

MERCI pour le kernel

Un projet pionnier, c’est une aventure. Ça demande de se mettre à l’écoute du terrain, de la culture, de soi, des autres — et bien sûr du Christ. Ça se prépare, ça se germe, ça se discerne. C’est vivant et délicat, il faut rêver, créer, évaluer et s’adapter. Et pour moi, toute aventure à besoin d’une équipe hétéroclite de joyeux compagnons, tous à la fois très compétents et un peu « fêlés » quand même !

Au début de l’aventure, nous avons créé le « kernel« 1, le groupe de pilotage de la dynamique pionnière. Je l’ai pensé comme un incubateur, un lieu où des idées peuvent germer, être évaluées, profiter de l’intelligence collective. C’était des rencontres physiques, et aussi une petite communauté sur un server discord. Mais surtout, c’était un lieu où on a essayé de vivre un peu de ce que l’on voulait amener: ressourcement, valorisation des dons et des idées, soutien, partage… Et de vivre une saine pluralité autour du Christ.

Je suis extrêmement reconnaissant envers toutes celles et ceux qui y ont participé: pendant un peu plus d’une année, ou juste quelques fois. Merci pour les rêves, les idées, le soutien, les prières et tout ce que vous avez donné de vous-même. Merci pour les rires et les larmes, pour les réussites et les échecs, pour ce qu’on a donné et ce qu’on a (ap)pris. Pour moi, c’était un petit goût de Royaume dans l’Église.

MERCI pour les activités Enfance et familles

Une des priorités du ministère pour nous était les familles. La plupart de nos activités faisaient une grande place aux familles, notamment en offrant des espaces de garderie ou d’animation pour les enfants. Entre autres afin que les parents fatigués comme nous puissent souffler un moment.

En plus de cela, nous avons organisé certaines activités spécifiquement pour les familles, notamment: un groupe d’éveil à la foi, des cultes familles lors de baptêmes autour du Roi Lion ou de Spiderman, et une formation pour les parents.

Je suis super reconnaissant à toutes les personnes qui se sont impliquées là, en particulier Florine, Anne-Marie, Lorenza, Jodie, et beaucoup beaucoup d’autres. Mais je suis particulièrement fier et reconnaissant pour Laurence, ma femme, la mère de mes enfants et une pasteure extraordinaire ! Elle a donné généreusement de son temps, de son cœur et de ses compétences professionnelles sans aucune forme de récompense ou reconnaissance autre que la satisfaction qu’elle tire de sa fidélité au Seigneur. Tu m’inspires !

MERCI pour l’engagement écologique

En janvier 2019, Dieu a envoyé un petit tsunami dans la paroisse, en la personne de Benoît, suivi de près par Eric. Cela a mis en route toute une série d’actions et de contacts en lien avec l’écologie et le climat. Notamment: une journée de sensibilisation et mobilisation à St-Jacques, avec ateliers et conférences; un discours engagé de Benoît Ischer à Berne devant des milliers de manifestants; un petit groupe de méditation hésychaste et de discussion autour de la bible et de l’écologie; plein de contacts super stimulants avec des militants et assoc’ de tout genre: l’Alliance Climatique, Extinction Rebellion, le Léman Vert, Grands Parents pour le climat, et certainement d’autres que j’oublie.

Certains de ces militants pour le climat m’ont profondément impressionnés par leur humanité: la force de leur conviction et la douceur de leur comportement. Ils sont devenus des modèles du Christ pour moi, qui m’ont ouvert les yeux sur d’autres lectures des Évangiles. Ce qui a d’ailleurs passablement nourri mes liturgies et prédications depuis. Et je suis extrêmement reconnaissant de tout ce qu’on a pu faire ensemble — même si c’est dérisoire par rapport aux enjeux. C’est un début.

GG tout particulier à Benoît, un de mes plus proches compagnons d’armes pendant ce bref mandat pastoral. Merci pour ton engagement, ton courage, ta passion, ta vivacité, ton ouverture, ta radicalité ! Le monde a besoin de gens comme toi.

MERCI pour le podcast In Fabula Veritas

In Fabula Veritas est un podcast où quelques amateurs d’imaginaire cherchent à comprendre comment les mondes imaginaires nous habitent et marquent nos vies. Le Hobbit, la Penseuse, l’Auteur, l’Outsider, la Magicienne et le Clerc y partagent leur point de vue.

6 épisodes ont étés diffusés pour l’instant. Dont un enregistré en live lors d’un weekend holygames, ce qui nous a donné l’occasion de contribuer à un Hautes Fréquence RTS sur Jésus-Christ en Terre du Milieu avec Noriane Rapin (merci!).

Faire un podcast, c’est une entreprise difficile. Rien que de trouver régulièrement des dates pour enregistrer n’est pas une sinécure, alors si on rajoute tout le travail en plus (de préparation, enregistrement, montage, etc.)… Par contre, c’est fun, et stimulant intellectuellement comme humainement. Merci à toute l’équipe qui s’est lancée dans ce podcast, vous êtes passionnants! Et merci à la société de Bible qui nous a sponsorisé pour l’achat de matériel — eh oui, le but est de faire le pont entre la littérature d’imaginaire et la bible (ce qu’on a déjà fait à plusieurs endroits), mais aussi de lire la bible comme on lirait de la littérature fantastique. Et ça, ça doit encore venir, et ça viendra 🙂

MERCI pour Level UP!

Parmi les activités qui m’ont procuré le plus de joie, il y a la formation LevelUp! basée sur la méthode Superbetter. Le but: faire de sa vie un jeu. Transposer des compétences que l’on développe dans le jeu sur sa vie de tous les jours… et devenir un meilleur joueur de propre vie! C’est basé sur la psychologie positive, et cela a des profondes résonances avec l’Évangile (j’en développe une ici par exemple).

Nous avons organisé une journée de formation avec Shékina Rochat, qui nous a initié à la méthode (plein de ressources intéressantes sur son site, d’ailleurs). Elle est spécialisée dans cette approche et donne régulièrement des formations dans divers contextes. Shékina amenait le côté psychologique et evidence based, et Dimitri Juvet rajoutait une dimension théologique et spirituelle: et si il y avait un Maître du Jeu, qu’est-ce que ça changerait pour jouer ma vie?

En plus de cette journée (ou en préparation), nous avons fait 2 brefs ateliers d’initiations à la méthode lors des weekends holygames, qui ont eu de très bons échos chez les participants.

Merci Shékina de nous avoir fait découvrir Superbetter et partager tes connaissances et compétences. Et merci Dimitri, le ministère avec toi, c’est toujours épic !

MERCI pour les actions de solidarité

En été 2019, le centre St-Jacques a accueilli la distribution alimentaire du Point d’Appui. L’équipe du point d’Appui s’occupait de la logistique (préparation et distribution des colis alimentaires), et nous d’un moment d’accueil pour les bénéficiaires. Tous les mercredi, de 16h à 17h, nous ouvrions le temple pour y accueillir entre 50 et 150 personnes en situation de précarité, et leur offrir un moment de chaleur, de collation, de jeux, de prière, d’amitié.

Ca a été l’occasion de faire se rencontrer plusieurs mondes: la diaconie et les jeux de sociétés (on a toute de suite repérés les geeks parmi les bénéficiaires :p), les familles de l’éveil à la foi et celles de la distribution alimentaire dans des rencontres en commun. À travers une initiative de « Sapin Solidaire » (inspirée de l’idée originale géniale de Kevin Bonzon, mais adaptée à notre situation spécifique) les familles du quartier qui viennent au centre St-Jacques pour des activités ont pu donner un sens différent à leur Noël.

Merci à l’équipe du Point d’Appui, et merci à toutes les personnes de la paroisse, en particulier Clément (qui a tellement d’amour et de foi à offrir), Sandra (dont la fidélité est plus forte que le confinement), William (trop de talent monsieur), Corentin, Naomie (encore désolé de la tournure des événements, sister…), et les autres.

MERCI pour www.open-source.church et les jeudregeeks

En septembre l’année passée, Benoît, Noémie et Clément ont commencé un mandat d’animateur·trice·s spirituel·le·s dans la paroisse. Le but: travailler la passerelle entre la spiritualité chrétienne et la culture geek.

Je n’ai malheureusement pas pu m’impliquer autant que je l’aurais voulu à leurs côtés à cause des soucis en paroisse. Mais ça ne les a heureusement pas empêchés d’être formidables ^^

Différentes choses qu’iels ont mis en place, avec l’aide de Corentin, notre civiliste de choc: le site internet www.open-source.church, avec notamment toute une série d’articles passionnants, les réseaux sociaux qui vont avec (facebook, instagram, twitter), et tout récemment une chaîne youtube !

Iels ont aussi crées les Jeudregeeks, des afterworks le jeudi dès 18h. Avec discussion autour d’un thème, jeux, atelier d’écriture ou autre activité intéressante. Bref, un moment pour chiller et discuter avec des gens sympas. 

Je ne sais pas ce qu’il va advenir de tout cela, maintenant que je quitte la paroisse et que le projet Open Source Church est suspendu. Mais je suis extrêmement reconnaissant pour les amitiés créées, les contacts établis, et toutes les discussions, échanges, prises de têtes et prières. Même si les activités s’arrêtaient définitivement et les productions disparaissaient pour toujours, nous avons tou·te·s été transformés par ces échanges. C’est le plus important. Et j’en suis infiniment reconnaissant. Merci, vous êtes des cadeaux!

MERCI pour mes examens de consécration, mine de rien

2020 restera pour moi (après l’année de la naissance de Timothée, mon second fils) l’année de ma « pastorisation » — je ne peux pas encore dire « consécration », parce qu’elle n’aura lieu que l’année prochaine, covid oblige. J’ai passé mes examens de consécration en février, terminant ainsi un parcours de formation qui a débuté pour moi en 2006, 14 ans plus tôt. Et je suis maintenant pasteur.

Je suis reconnaissant envers le groupe d’observation de la commission de consécration, qui est venu m’observer dans la paroisse en 2019. Je suis reconnaissant envers la commission de consécration, et les 3 jours d’examens, que j’ai beaucoup appréciés. J’y ai senti de l’exigence, certes, mais aussi beaucoup de bienveillance — et de la reconnaissance pour ce que je suis et que je peux apporter à l’Église. Merci !

Le fait que cet aboutissement arrive à mes 33 ans au milieu d’une période à la fois si riche (comme en témoigne en partie cet article) et si difficile (comme en témoignent les précédents) est pour moi particulièrement significatif. Le ministère n’est pas un engagement professionnel anodin, mais un parcours spirituel à la suite du Christ. Un chemin où l’on participe mystérieusement aux souffrances du Christ, et à sa puissance de résurrection. C’était d’ailleurs une de mes prières au début de mon ministère à St-Jacques, Phillipiens 3 étant le texte clé de mon projet pionnier:

Je veux connaître le Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d’entre les morts.Philippiens 3, 10–11

Je suis reconnaissant au Christ d’avoir en partie exaucé cette prière à travers ce temps de ministère pastoral. Pas juste reconnaissant pour les belles choses et les fruits positifs, mais aussi pour les échecs et les passages difficiles.

Car, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous.Romains 8, 17–18

MERCI pour tout le reste…

J’ai parlé ici uniquement des activités qui ont été créées pendant ces 18 mois. Mais il y a aussi les activités traditionnelles de la paroisse, qui ont profité des nouvelles forces qui avaient rejoint la paroisse: fêtes et ventes de paroisse (avec jeux de société et jeux vidéo par exemple), activités pour les ainés, cultes (dont culte en plein air, cultes artistiques à St-François avec Crescendo), journée d’offrande, camps d’enfants à la ferme, etc.

Dans tout ce qui a été vécu dans la paroisse et dans le centre (soit une bonne partie des activités), pas grand-chose n’aurait été possible sans l’implication phénoménale de Sandra et de Prudence, les deux anges du centre. Elles ont accepté et réussi à faire de la place aux nouvelles activités et aux nouvelles personnes parmi les anciennes. Merci et bravo à vous !! Et merci à toutes les autres personnes qui ont servi d’une manière ou d’une autre: Jodie, Lorenza, Corentin, William, Paola, et tant d’autres.

Et une partie de tout ce qui précède a été rendu possible grâce à la Paroisse St-François St-Jacques, et a de nombreux·se·s bénévoles qui la porte et s’y impliquent depuis des années. Merci à la paroisse.

Et il y a encore différentes activités qui n’ont pas été mentionnées ici, comme le stage de théâtre et foi avec la compagnie Le Grain de Moutarde, ou des réunions de partage et prière, des formations et partages d’expériences, ou plein de choses que j’oublie certainement.

Il y a eu plein de liens, échanges et rencontres avec des associations de jeux de société (Fête Vaud Jeux, Ch’pill, ligue Pokémon Lausanne), de jeux de rôle (notament Ars Ludendi), des ludothèques (Pinocchio, la ludothèque de Chailly et Lausanne Joue), des magasins de jeux (l’Atelier du Jeu, le Paradis du Jeu, Helvetia Games), et d’autres. Merci pour toutes les discussions, les partages, les projets. Merci de faire vivre la scène ludique lausannoise, d’humaniser la société en créant du lien social, en partageant de la joie et en vendant du rêve.

Et il y a eu les contacts et échanges avec différentes paroisses et lieux d’église de bonnes volontés, dans l’EERV et au-delà. Notamment: l’Espace 4C de la paroisse de la Sallaz-les Croisettes, les activités famille de la région de Lausanne, le CIDOC, de nombreux ministres inspirants et motivants, des ministères similaires à l’étranger. Et tant d’autres que j’oublie. Merci de faire vivre l’Église et rayonner l’Évangile !

Et il y a eu beaucoup de générosité: merci au fonds Chesaux qui a soutenu les weekends holygames, à la société de Bible qui a soutenu In Fabula Veritas, à la fondation Ernest Matthey qui a donné pour du matériel pour les familles, à la paroisse de St-François St-Jacques qui a engagé des animateurs·ices, et à beaucoup de donateurs invidividuels ! Même si l’aventure s’arrête à St-Jacques, ces dons n’ont pas été en vain: ce qui a été vécu l’a été, ce qui a rayonné a rayonné, et les pépites qui ont été trouvées continueront de briller.

…et MERCI pour les contacts avec les médias

Merci aussi pour les différents échanges et contacts avec les médias (y compris pour les projets qui n’ont pas pu voir le jour pour différentes raisons). Différentes choses qui sont sorties (par ordre chronologique inverse):

MERCI pour l’Esprit de Vie

Pour toutes ces pépites, Seigneur, MERCI !

Et même si au final on n’a pas réussi à faire un trou dans le mur du temple,
MERCI parce que même là où
les choses semblent être bétonnées au delà de toute issue
la vie finit toujours par reprendre ses droits.

Et pour finir avec les mots du pasteur Bastien:

L’esprit de St-Jacques, oui, plus que jamais. Mais plus que jamais aussi, nous laisser conduire par le Saint-Esprit de Pentecôte, pour annoncer le Christ dans tous les quartiers de notre paroisse et plus loin encore.Pasteur Bastien, 1977

Pour moi, ce sera « plus loin encore. »

Qu’il en soit ainsi.
Amen.

Remarque sur les photos: si vous apparaissez sur une image et que cela vous dérange pour une raison ou pour une autre, dites-le moi simplement et je vous retire/floute sans soucis.

  1. En informatique, le kernel est la couche fondamentale qui fait l’interface entre le logiciel et le matériel. Pour nous, c’était la couche qui fait l’interface entre la vision et les activités.
close

Abonne-toi pour ne pas manquer les prochains articles !

Abonne-toi pour ne pas manque les prochains articles :

6 commentaires

  • Je n’ai eu le temps que de lire en diagonale (il faudra que j’y revienne plus tard), mais j’ai été interpellé par l’holycratie. Avec le Conseil de paroisse on entre dans une phase de reappropriation du modèle de gouvernance classique. Je suis inspiré en partie par la culture de l’honneur (merci Corsier-Corseaux) et je suis une formation à l’holacratie (merci l’OPF). Du coup, si t’as une fois envie de publier un billet sur cette holycratie je le lirai avec grand intérêt et plaisir !

    • Trop bien que tu suives la formation OPF. Tu fais celle aussi sur la mise en pratique le 19 janvier 2021? Quelle chance que ton conseil rentre dans une telle démarche. Me réjouis d’en parler avec toi.
      Pourquoi pas écrire un article sur l’holycratie, ça permettrai de systématiser certaines choses. Je vais y réfléchir 🙂

      • Oui! Tout volontiers un article!

        La région que j’ai rejoint a pris la décision il y a quelques années de changer de modèle de gouvernance pour suivre celui de la gouvernance partagée, et j’ai été mandaté pour accompagner ce changement, mais je manque cruellement de vis-à-vis avec lesquels en parler dans le monde de l’Eglise. J’ai décidé de ne pas m’inscrire à la formation OPF pour des raisons de timing, mais je suis inscris pour la journée de mise en pratique.

        Bisous, bonheur, tendresse et cœur sur toi Olivier!

  • Yo !
    Je prends enfin le temps de t’écrire un peu.

    Quand je pense que nous n’avons bossé côte à côte que quelques mois, je n’en reviens pas de toute l’inspiration que tu m’as apportée !
    Tout ce que nous avons vécu à SJ m’a énormément appris sur l’Eglise, mes capacités de management, de débrouillardise, d’audace, etc. Mais l’inspiration principale que tu as été pour moi est d’ordre théologique : je me sens imprégnée de ta vision du ministère ; ta façon d’être pasteur a renforcé ma conviction que c’est un job dans lequel j’ai ma place. Je retiens précieusement cette volonté de n’être pas dans une posture supérieure, mais bien dans une posture de compagnonnage, de discernement des charismes de chacun afin de les mettre en lumière, je retiens ta créativité, et ta délicate impertinence si nécessaire dans l’EERV !

    Je suis très fière de faire partie de cette Open Source Church, qui est, dans ses meilleurs aspects, un avant-goût du Royaume <3

    Tendresse.

Abonne-toi

Pour ne pas manquer les prochains articles :

Catégories

Ici on parle de…