La question de la dépendance des évangiles était un problème particulièrement stimulant dans la recherche néo-testamentaire. En particulier parce qu’aucune hypothèse simple ne parvenait à rendre compte des textes dans leur forme actuel.
C’était jusqu’à peu.
Voici donc la véritable solution du problème synoptique:
L’Évangile selon Marc était le premier jet de la dissertation doctorale d’un étudiant. Il le soumit à sont directeur, qui lui suggéra de faire d’avantage de recherche sur l’arrière-plan de Jésus, notamment sa naissance, un peu de son enseignement, et de trouver une fin plus forte. L’étudiant rédigea donc l’Évangile selon Matthieu.
Son directeur trouva cette révision bien meilleure, mais suggéra que les enseignements pourraient être mieux intégrés dans le narratif, qu’un récit sur l’enfance de Jésus serait utile, et proposa de faire remonter la généalogie jusqu’à Adam, etc. Le doctorant se mis à la tâche et produit ainsi l’Évangile selon Luc.
Une fois encore, le directeur était critique, et demanda des révisions importantes. Frustré, l’étudiant se drogua et rédigea l’Évangile selon Jean. — Jordan R. Scharf
Je ne suis pas sûr que la hiérarchisation Matthieu/Luc soit complètement adéquate (euh, en fait le reste non plus…), mais le gag est très bon ! 😉
[…] textes bibliques fonctionnent parfois ainsi. Selon la meilleure hypothèse, Matthieu a recyclé une partie du travail de Marc pour en faire une œuvre différente, adaptée à sa situation, qui nous parle de Jésus autrement. […]